Sles ouvriers de métiers qualifiés ont toujours dû voyager pour le travail – c'est pourquoi nous sommes appelés compagnons. Parfois, la mobilité crée un obstacle pour que les ouvriers se rendent là où se trouve le travail.
Contrairement à de nombreuses carrières, les emplois dans l'industrie de la construction sont cycliques. Les projets naissent, ils sont construits et puis achevés dans différents endroits à différents moments. Cela oblige les ouvriers de la construction à voyager loin de chez eux et à assumer les frais de déplacement pendant qu'ils déménagent temporairement pour travailler, ce qui leur coûte des milliers de dollars. Lorsque vous essayez de subvenir aux besoins d'une famille, l'ajout de coûts de réinstallation temporaire peut s'avérer trop lourd.
Sans accès à la main-d'œuvre, certaines régions seront confrontées à des pénuries de main-d'œuvre pendant que des projets sont en cours ou que les employeurs font appel à des ouvriers étrangers temporaires, tandis que des hommes et des femmes canadiens qualifiés se retrouvent sans travail.
Injustice dans la loi de l'impôt sur le revenu
La Loi de l'impôt sur le revenu est actuellement une politique fiscale inéquitable pour ceux qui travaillent dans les métiers qualifiés. Les vendeurs, les professionnels et les Canadiens d'autres industries peuvent bénéficier d'une déduction fiscale pour le coût de leurs déplacements, repas et hébergement. La même option est refusée aux ouvriers qualifiés qui travaillent sur des chantiers situés dans des régions ou des provinces différentes de leur résidence principale.
Par exemple, quelqu'un qui vend des barres d'armature ou des conduits pour la construction d'un nouveau bâtiment, peut voyager et déduire de son revenu le coût de ses déplacements, repas, hébergement, alors que la même option est injustement refusée aux ouvriers des métiers qualifiés qui construisent les bâtiments. Contrairement aux États-Unis où tous les travailleurs, y compris ceux des métiers, peuvent déduire les frais de déplacement et d'hébergement, le Canada a une politique injuste qui décourage les déplacements essentiels pour le travail. Les personnes dans les métiers du bâtiment ne doivent pas être pénalisés financièrement en raison de leur choix d'occupation. Le gouvernement du Canada a la responsabilité de veiller à ce qu'un système d'équité fiscale soit en place pour tous les Canadiens.
Il Fait de Sens Fiscale
Des mesures de soutien à la mobilité de la main-d'œuvre, comme une déduction fiscale pour la mobilité de la main-d'œuvre dans les métiers qualifiés, élimineraient l'obstacle financier pour les ouvriers des métiers qualifiés de déménager temporairement ou de voyager pour le travail. Cela permettrait de remédier aux pénuries de main-d'œuvre régionales, aux ouvriers de transition d'utiliser des programmes comme l'assurance-emploi et, au lieu de cela, contribuerait à l'économie canadienne grâce aux recettes fiscales provenant de leur emploi.
En mars 2021, les SMCC a commandé une projection financière qui estime qu'une mise en œuvre à l'échelle du Canada d'une déduction fiscale pour la mobilité de la main-d'œuvre qualifiée pourrait faire économiser au gouvernement fédéral environ 347 millions de dollars par an grâce à l'augmentation des recettes fiscales et à la réduction de la dépendance à l'égard de l'assurance-emploi et d'autres programmes gouvernementaux.
PRENEZ L’ACTION
Nous avons besoin du soutien du gouvernement pour régler le problème de longue date des obstacles financiers à la mobilité de la main-d'œuvre par la mise en œuvre d'une déduction fiscale pour les ouvriers des métiers qualifiés ou d'autres soutiens financiers.
Il est temps que le gouvernement fédéral appuie les ouvriers qui construisent notre infrastructure vitale. Indépendamment de l'orientation politique, les partis devraient s'engager à régler le problème de longue date de la mobilité de la main-d'œuvre dans les métiers qualifiés au moyen d'incitatifs financiers ou en permettant aux ouvriers des métiers qualifiés de déduire les frais de déplacement de leur revenu.